Définitions

 

La paralysie cérébrale
est un terme général désignant des « troubles permanents du développement du mouvement et de la posture, responsables de limitations d'activité, causés par des atteintes non progressives survenus lors du développement du cerveau chez le fœtus ou le nourrisson, au niveau du motoneurone supérieur. Les troubles moteurs de la paralysie cérébrale sont souvent accompagnés de troubles sensoriels, perceptifs, cognitifs, de la communication et du comportement, d'une épilepsie et de problèmes musculo-squelettiques secondaires. »

La définition du terme de paralysie cérébrale a subi de nombreuses variations. En France c'est le terme d'infirmité motrice cérébrale (IMC) (troubles de l'apprentissage sans trouble de l'intelligence) qui est le plus répandu et qui est parfois utilisé à la place de paralysie cérébrale. Le terme de paralysie cérébrale est pourtant plus général car il regroupe les formes avec des atteintes intellectuelles. En France le terme d'infirmité motrice d'origine cérébrale (IMOC) (retard mental d'intensité légère ou moyenne) a également été proposé.

Épidémiologie : 1-2 naissances vivantes/1000. 30 % des nouveau-nés atteints seront nés prématurément. 30 % feront de l'épilepsie, 50 % en feront parmi ceux atteints d'hémiparésie. Le retard intellectuel est seulement présent dans 30 % des cas, 50 % chez les nouveau-nés atteints également nés prématurément. 90 % des cas de paralysie cérébrale ont une cause pré-natale. Des causes péri-natales sont parfois présentes, comme lors de l'asphyxie péri-natale, causant souvent une quadriparésie spastique.

Facteurs de risque : prématurité, chorioamnionite ou autre infection associée à la prématurité.

Autres manifestations : troubles cognitifs, retard intellectuel, problèmes de comportement, troubles du langage ou de la parole, épilepsie, troubles visuels et/ou auditifs, troubles sensoriels, problèmes sphinctériens. La diparésie est plus commune que la quadriparésie car l'ischémie est plus fréquente au niveau du membre inférieur sur l'homonculus moteur.

Les traitements et interventions visent à réduire la rigidité ou spasticité. Des benzodiazépines, agonistes GABAnergiques ou toxine botulinique, Baclofène par voie intrathécale peuvent être utilisés. Les physiothérapeutes et ergothérapeutes ont un rôle à jouer. Autres méthodes utiles : radicellectomie sensitive partielle et chirurgies orthopédiques.



Quadriplégie - quadriparésie

La quadriplégie est une paralysie des 4 membres comme une tétraplégie.

En fait ce terme est davantage utilisé en cas d'origine cérébrale de la paralysie. On y ajoute le plus souvent et habituellement le qualificatif de spastique en cas de spasticité (voir ce terme) sinon flasque. On ajoute aussi « complète » ou « incomplète ».
On utilise aussi le terme de « double hémiplégie » dans les origines cérébrales.

En cas de quadriplégie d'origine cérébrale, il peut exister des troubles du langage, du champ visuel & (Ce qui n'est pas le cas d'une tétraplégie par lésion médullaire).

Une quadriparésie est une paralysie incomplète. Elle est habituellement spastique.

Il est important de bien évaluer et de bien réparer ce handicap, car la victime va en général vivre toute sa vie avec les indemnisations qu'elle obtiendra au titre de la réparation de son préjudice corporel.

Il n'est pas rare, par exemple, que des expertises médicales allouent des heures de tierces personnes bien inférieures à celles obtenues judiciairement.

Il faut tenir compte du vieillissement de la personne, de la disparation de ses proches ; la personne gravement handicapée poursuit souvent sa vie seule.

Il est capital que tous ses préjudices soient réparés pour lui permettre de vivre en toute sécurité, dignité, indépendance, et pour protéger sa vie.

Les postes de préjudices notamment au titre des aides humaines, déficit fonctionnel permanent, aides techniques, préjudice professionnel, logement adapté, véhicule adapté, souffrances endurées, préjudice d'agrément, préjudice sexuel, sont très importants à faire valoir.


Leucomalacie périventriculaire

 

La leucomalacie périventriculaire est une lésion ischémique du cerveau néo-natal, caractérisée par une nécrose de la substance blanche autour des ventricules cérébraux. Elle atteint environ 10 % des grands prématurés (âge gestationnel inférieur ou égal à 33 semaines d'aménorrhée) et est associée à des lésions motrices et à des retards psychomoteurs importants.